Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire-Géo Mme Soriano
1 juin 2013

2des Fin du cours I Partie la Révolution Française

2) Le tiers-état écrasé :


Or, le peuple est exsangue comme le rappelle des caricatures anonymes
de 1789. La société est organisée en trois ordres. Clergé(s) (1%) et Noblesse(s)
(2%) « écrasent » le tiers-état, groupe encore plus hétérogène : depuis les
marginaux jusqu’aux riches bourgeois en passant par la majorité de paysans.
Dans un pamphlet, l’abbé Sieyès rappelle que le tiers-état est tout et qu’il
n’a rien. Dans les nombreux cahiers de doléances, cet ordre aspire à plus de
liberté (d’expression, de circulation…) et d’égalité vis-à-vis des « privilégiés ».
Pourtant, le Clergé et la Noblesse (surtout les seigneurs ecclésiastiques et
laïques) refusent de renoncer à leurs privilèges. Ils veulent conserver leur droit
de propriété, de justice, les exemptions fiscales, pensions, banalités…


3°) L’échec des états généraux :


Louis XVI décide de convoquer les états généraux à partir du 5 mai 1789.
Réunis à Versailles, les députés des trois ordres viennent chercher des
solutions à la crise multiforme en apportant leurs plaintes (doléances),
manifestement incompatibles.
Le tiers-état, qui a bénéficié du doublement de ses députés, requiert un
vote par tête plutôt que par ordre (qui serait favorable aux clercs et aux
nobles). Le monarque absolu de droit divin opte néanmoins pour ce dernier.
Les députés du tiers-états font alors valoir le principe de souveraineté de
la nation en se proclamant « Assemblée Nationale » (17 juin). Alors que le roi
veut les empêcher de se réunir, ils se réfugient dans la salle du Jeu de Paume et
jurent de ne pas se séparer avant d’avoir voté une constitution (20 juin).
La première moitié de 1789 montre donc une France en crise politique,
économique et sociale. Le serment du Jeu de Paume brave l’absolutisme et
apparaît comme un éclair qui menace d’embraser une France explosive.

C- Evenements et conséquences

1°) La résistance du peuple :
Alors que le roi ordonne la dissolution de l’Assemblée Nationale, le
député Mirabeau invoque la légitimité des députés en tant que représentants
du peuple. Il affirme ainsi la suprématie de la souveraineté nationale (23 juin).
Les députés se déclarent Assemblée Nationale Constituante (ANC) le 9
juillet. S’inspirant de la Magna Carta (1215) britannique, ils requièrent
notamment la séparation des pouvoirs, inscrite dans un texte juridique
fondamental (la Constitution), remettant en cause l’absolutisme de droit divin.
La paralysie du processus, le renvoi de Necker (libéral), la peur de la
répression et celle de la famine poussent les Parisiens à prendre les armes et à
assiéger la Bastille le 14 juillet 1789, symbole de l’obscurantisme.


2°) L’abolition des privilèges :


Versailles et Paris apparaissent comme un « épicentre », d’où partent des
rumeurs plus ou moins fondées, ravivant des tensions préexistantes dans les
villes (Lyon, Dijon) et les campagnes nationales. La Grande Peur de l’été 1789
génère des émeutes s’en prenant notamment aux seigneurs locaux.
Dans la nuit du 3 au 4 août 1789, l’ANC vote en grande hâte l’abolition
des privilèges. Il s’agit de mettre fin à « l’anarchie » (Marquis de Ferrières) en
France et de sauver ce qui peut encore l’être (biens (im)mobiliers, vies…).
A travers cet épisode, on assiste à un retour de « balancier » depuis les
violences populaires de juillet, qui réclament plus d’égalité, jusqu’à l’abolition
de la société traditionnellement basée sur trois ordres, orchestrée par les
députés. La flambée révolutionnaire semble alors opter pour des réformes.


3°) L’affirmation de valeurs :


En effet, le 26 août 1789, l’ANC rédige la Déclaration des Droits de
l’Homme et du Citoyen (DDHC) qui affirme notamment l’universalité des
droits naturels : liberté, propriété, sûreté et résistance à l’oppression.
Inspiré de la philosophie des Lumières, ce texte juridique proclame la
liberté sous toutes ses formes (art 1-2 et 4-11) chère à Voltaire, l’égalité (art. 1
et 6) voulue par Rousseau, la souveraineté nationale (art. 3) défendue par
Diderot et la séparation des pouvoirs (art. 16), nécessaire pour Montesquieu.
Dans l’huile sur bois attribuée à J.J. Le Barbier et destinée à l’ANC, la
France est une monarchie affranchie, sage, puissante et forte, guidée par l’oeil
de la Raison sous le regard de la Justice.

La DDHC est « acceptée par le roi ».


C’est en effet le cas le 5 octobre 1789, lorsque des Parisiennes l’obligent à
reconnaître la DDHC et qu’elles ramènent la famille royale de Versailles à Paris,
occasionnant, en ce début de l’automne 1789, un changement de capitale.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Histoire-Géo Mme Soriano
  • Méthode, méthode,travail.. pas de place ici pour la fainéantise...vs le savez ;) Padlets associés: https://padlet.com/soriano1ers https://padlet.com/soriano3ems https://padlet.com/soriano2des
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Visiteurs
Depuis la création 321 656
Pages
Publicité